Tout abandonner séance tenante pour intervenir le plus rapidement possible. C’est l’engagement des Sauveteurs en Mer, même à Noël. Ce dimanche 25 décembre, des bénévoles des stations de Quiberon (Morbihan) et Carro (Bouches-du-Rhône) ont dû quitter famille et amis sans crier gare.
Dans le Midi, l’alerte a été donnée vers 13 heures. « On venait de se mettre à table », note Frédéric Vert, canotier et président de la station. Sans réfléchir, six sauveteurs interrompent les festivités et rallient le canot tous temps SNS 073 Patrons Antonin & Raoul Domengue. « Être appelés à Noël, on sait que cela peut arriver, poursuit Frédéric Vert. On prend ça avec philosophie. »
D’autant que l’intervention s’annonce plutôt aisée : il s’agit de récupérer un homme et son embarcation en panne. Celui-ci a profité du jour de Noël pour « faire tourner » le moteur de son bateau lors d’une petite sortie en mer. A quelques centaines de mètres devant le port de plaisance de Marseille – Corbières, la machine s’est éteinte et n’a pas voulu redémarrer. Il a fallu environ deux heures aux six sauveteurs pour rallier l’esquif, le remorquer en lieu sûr et rentrer à leur port d’attache.
Une victime en arrêt cardio-respiratoire
L’ambiance est beaucoup plus tendue à Quiberon, quand trois bénévoles rejoignent leur semi-rigide SNS 712. Un peu avant 17 heures, le Centre régional opérationnel de surveillance et de secours (CROSS) d’Étel les engage pour récupérer deux personnes tombées à la mer, dont une serait en arrêt cardio-respiratoire. Tandis qu’ils font route vers Port-Maria, ils apprennent que les deux victimes ont été retrouvées par un bateau de pêche. L’une est malheureusement décédée, l’autre dans un état critique.
Dans la nuit tombante, les sauveteurs entament alors des recherches dans la zone pour vérifier qu’il n’y a personne d’autre à la mer, car les circonstances du drame sont encore très floues. Ils ne trouvent heureusement personne et rentrent finalement au port. « On ne s’attendait pas à une situation aussi dramatique un jour de Noël, lâche Louis Métivet, l’un des canotiers. Mais quoi qu’il arrive, quand il faut y aller, il faut y aller. »